Quelle sanction pour le salarié dont l’employeur considère qu’il a commis des faits de harcèlement moral ?
Au vu de la nature des faits visés, il apparaît inadapté de régler une problématique de harcèlement moral par la voie de la médiation : En effet, la médiation pourrait être efficace pour éviter que des difficultés relationnelles entre deux collaborateurs dégénèrent en harcèlement moral ; en revanche si le harcèlement moral est avéré, il apparaît injuste de traiter le harceleur et le harcelé sur un pied d’égalité dans le cadre d’une procédure de médiation.
En l’état actuel du droit, et bien que cela paraisse contre intuitif, il n’existe pas pour l’employeur d’obligation expresse de sanctionner un salarié ayant commis des faits de harcèlement moral.
Ainsi dans un arrêt de la Cour de cassation du 17 février 2021 n°19-18.149, si la Cour de cassation semble considérer que la notification d’un simple avertissement à destination du salarié harceleur est trop faible, l’employeur n’est finalement pas sanctionné sur le terrain de l’intensité de la sanction mais sur le fait qu’il n’aurait pas pris « les mesures pour éloigner l’auteur du harcèlement du poste occupé par la salariée harcelée »
En d’autres termes, le juge exige surtout de l’employeur qu’il mette un terme rapidement à la situation de harcèlement peu importe la sévérité de la sanction notifiée au salarié harceleur.
Ceci étant rappelé, la sanction appropriée pour un salarié ayant commis des actes de harcèlement moral semble être le licenciement pour faute grave.
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- août 2021
- février 2021
- Un salarié ne peut être sanctionné pour avoir refusé de reconnaitre les faits reprochés par son employeur au cours de l’entretien préalable à éventuel licenciement.
- Par une arrêt Cass. Soc. du 25 novembre 2020 n°18-13.769, la Cour de cassation redéfinit la notion de coemploi.
- Contrat à durée déterminée de remplacement : A défaut de mention précise de la qualification du salarié remplacé, le CDD de remplacement peut être requalifié en CDI.
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